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Maelle : à 5 ans, se reconstruire après un viol. Maëlle, la fillette de cinq ans violée dimanche dernier dans l'Ain, s'est exprimée sans difficulté face aux enquêteurs, et a «repris sa vie de petite …Plus
Maelle : à 5 ans, se reconstruire après un viol.

Maëlle, la fillette de cinq ans violée dimanche dernier dans l'Ain, s'est exprimée sans difficulté face aux enquêteurs, et a «repris sa vie de petite fille». Comment survit une enfant à une telle agression? Quelles séquelles peut-elle avoir? Comment les parents doivent-ils réagir? Eclairage.
Jésus Fils de Dieu
si les peines de prison pour les violeurs et les tueurs d'enfants étaients plus lourdes en FRANCE, on verrait moins de telles horreurs ! ✍️ 😇
islametverite
Corinne Morel, psychologue et auteur de plusieurs ouvrages dont «ABC de la psychologie et de la psychanalyse» (Editions Grancher), a confirmé à ParisMatch.com qu’il était possible de se reconstruire malgré un tel drame. «Evidemment, elle a forcément subi un traumatisme important, comme toute personne ayant subi une agression sexuelle», a-t-elle déclaré. Un choc aggravé par le fait qu’à cet …Plus
Corinne Morel, psychologue et auteur de plusieurs ouvrages dont «ABC de la psychologie et de la psychanalyse» (Editions Grancher), a confirmé à ParisMatch.com qu’il était possible de se reconstruire malgré un tel drame. «Evidemment, elle a forcément subi un traumatisme important, comme toute personne ayant subi une agression sexuelle», a-t-elle déclaré. Un choc aggravé par le fait qu’à cet âge, «la construction de notre personnalité n’est pas terminée». «C’est ce qu’on appelle la période prégénitale. A cinq ans, on n’a même pas la notion de pudeur. C’est à six ans –la période de latence- que l’on commence tout juste à intégrer un code de conduite». De ce fait, «tout viol ou acte relevant de la sexualité d’adulte sur un enfant de cet âge ne peut être que grave.» Toutefois, «rien n’est irréparable avec un travail adéquat», rassure Corinne Morel. «Elle pourra tout à fait être heureuse, avoir une sexualité épanouie, des enfants, etc. D’autant que d’après ce que j’ai lu, elle vit dans un environnement favorable. Elle a été entendue, elle a pu s’exprimer, ce qui est déjà positif. La parole est libératrice», poursuit la spécialiste. «Les événements ne sont pas refoulés, du moins pas pour l’instant. Car il ne faut pas oublier qu’elle a la conscience d’une enfant de cinq ans; elle n’a pas les mêmes repères qu’un adulte. Elle sait qu’on lui a fait une mauvaise chose, elle a certainement eu très peur et une souffrance très vive sur le moment, mais ne lui attribue pas le même sens que nous. Elle n’a pas la maturité psychologique, insiste-t-elle. Sa première expérience sexuelle sera entachée de manière irréversible par la violence.»
En parler mais pas constamment
De fait, ce traumatisme peut évoluer à mesure de «ce qu’elle va comprendre après coup, de ce qu’elle va réinterpréter», explique Corinne Morel. «La charge sera différente. Elle pourrait devenir culpabilisante.» A chaque étape clé de sa vie de femme –«au moment de l’adolescence, de son éveil sexuel, quand elle aura un enfant…»- «il y aura probablement une résurgence». D’où l’importance du travail qui sera accompli dès aujourd’hui avec ses parents et les spécialistes. Comme l’a expliqué sa grand-mère ce matin sur RTL, la famille de Maëlle «fait en sorte de la considérer comme avant (son agression). On a rien changé à nos habitudes, on ne veut pas qu’elle ait une cassure», a confié Jocelyne à la radio. Une bonne attitude, selon la psychologue, qui précise qu’il faut «trouver le compromis entre la faire parler –sans la forcer-, se rendre disponible, sans toutefois que le sujet devienne obsessionnel.» «Cela produirait l’effet inverse, indique-t-elle. Si tout son entourage ne faisait que parler de ça, cela lui ferait se sentir hors norme, ajouterait encore de la densité à l’événement, le dramatiserait encore plus.» Un travail long et compliqué, basé sur le dialogue et la confiance. Autrement dit, cet événement ne doit surtout pas être tabou mais pas non plus devenir omniprésent.
En ce moment, Maëlle vit chez ses grands-parents à Bourg-en-Bresse. Ces derniers jours, elle a fait des «promenades», «elle est allée au cinéma, comme une petite fille normale, (…) comme si elle était en vacances», a rapporté sa mamie. «Elle a le sourire, elle est aussi enjouée, mais il y a des moments où elle cauchemarde. (…) Et ça, je pense que ça va durer encore quelques temps», a-t-elle poursuivi. Ce que sa famille craint aujourd’hui, c’est son retour chez ses parents et à l’école. «On ne sait pas ce que sera le passage de ce portail où elle a été kidnappée, a reconnu son arrière-grand-père sur Europe 1. C’est sûr que le problème là est de rentrer, et ensuite (de retourner à) l’école, on ne sait pas trop comment ça va se passer, parce qu’elle a déjà un petit peu dit qu’elle ne voulait pas aller à l’école là-bas.» Et l’homme de regretter que la justice n’ait «pas fait son travail», et de souhaiter qu’elle se rattrape, avec la condamnation. «Si toutefois il y a des mesures à prendre, qu’ils les prennent sur lui. Que ce soit le chimique, le physique ou autre. Evidemment, je souhaite le maximum» à l’agresseur. L’homme de 38 ans, déjà condamné en 2009 pour détention d’images pédopornographiques, a été mis en examen mardi soir pour «viol et agression sexuelle» et «enlèvement et séquestration», et écroué. Après sa présentation devant le juge des libertés et de la détention, il a été transféré à l'UHSI (Unité hospitalière sécurisée interrégionale) de Lyon

Source
islametverite
Comment un enfant de cinq ans peut-il percevoir le viol? Comment peut-il vivre avec ce traumatisme? Que faire pour l’aider à le surmonter…. Autant de questions qui doivent hanter les parents de la petite Maëlle, enlevée dimanche dernier à Nievroz (Ain), agressée sexuellement puis relâchée par son ravisseur. Son histoire, ses réactions, ont ému l’opinion et les spécialistes. Jean-Pascal Thomasset …Plus
Comment un enfant de cinq ans peut-il percevoir le viol? Comment peut-il vivre avec ce traumatisme? Que faire pour l’aider à le surmonter…. Autant de questions qui doivent hanter les parents de la petite Maëlle, enlevée dimanche dernier à Nievroz (Ain), agressée sexuellement puis relâchée par son ravisseur. Son histoire, ses réactions, ont ému l’opinion et les spécialistes. Jean-Pascal Thomasset, directeur de l'unité médico-judiciaire de l'Ain, à qui la petite fille de cinq ans s’est confiée, s’est dit, à plusieurs reprises, bluffé par l’intelligence de la jeune victime, sa lucidité teintée de la naïveté propre à sa vision d’enfant. «"Il y a un méchant qui m’a fait du mal." Elle le dit avec ses mots d’enfant, avec son regard d’enfant, avec son ressenti d’enfant, mais elle a compris le bien, le mal, ça a été intégré. Maintenant il va falloir travailler là-dessus, sur cette agression (…) grave (…) mais sur laquelle on peut rebondir, on peut repartir», avait-il expliqué il y a quelques jours sur Europe 1. «C’est une petite fille très courageuse, qui a fait des déclarations très sereines, et qui nous a permis de savoir comment les choses s’étaient passées», avait confirmé la procureure de la République de Bourg-en-Bresse, Marie-Christine Tarrare, précisant qu’elle avait «repris sa vie de petite fille», à quelques exceptions près: Maëlle a notamment demandé à son papa de «mettre du grillage autour de la maison» afin que le «méchant monsieur» ne puisse revenir lui faire du mal.